Quel est le prix pour faire un mur de soutènement ?

Prix d’un mur de soutènement en 2025

Le mur de soutènement est un ouvrage réalisé en béton ou en pierres conçu pour retenir la terre dans une parcelle de terrain en pente. Il est aussi utilisé sur des terrains plats lorsqu’on creuse par exemple une descente de garage en sous-sol. Le prix d’un mur de soutènement varie entre 100 et 400 €/m² selon les matériaux.

Le prix d’un mur de soutènement varie selon plusieurs paramètres :

• le type de soutènement et le matériau utilisé (le plus courant est le béton, mais on peut aussi construire avec des gabions ou de la pierre)
• la solidité nécessaire selon la nature du terrain et le volume de terre à retenir
• les travaux de terrassement inhérents à la construction du mur
• le tarif du professionnel le cas échéant.

À qui faire appel pour construire un mur de soutènement ?

Il est tout à fait possible de réaliser son mur de soutènement soi-même. Mais la construction doit être parfaite pour remplir son rôle, notamment si elle retient un fort volume de terre ou si elle constitue des fondations pour la maison. Un mur de soutènement mal construit ou d’une épaisseur trop faible risque de se fendre ou même de s’écrouler.

C’est pourquoi faire appel à un professionnel est souvent indispensable, qu’il soit maçon, terrassier ou paysagiste. Le prix de la main d’œuvre va de 45 à 65 €/m² pour un maçon à 65 à 95 €/m² pour un terrassier ou une entreprise de VRD (voirie réseaux divers). Cette dernière solution est souvent requise lorsqu’il y a d’importants travaux de terrassement nécessitant des engins de chantiers (mini-pelle, voire pelleteuse).

Les principaux types de mur de soutènement

Le mur de soutènement en béton

Il y a plusieurs façons de construire un mur de soutènement en béton : en utilisant des buses de béton, avec du béton banché ou avec du béton préfabriqué.

• Les buses de béton sont les plus économiques, avec un prix moyen de 200 €/m², mais elles sont de moins en moins utilisées. Cette technique consiste à empiler des buses de béton que l’on remplit de terre et sur laquelle repose le poids de l’ouvrage. Les buses forment une sorte d’escalier qui peut être végétalisé, mais la pente n’est jamais totalement verticale et le mur n’est pas autostable. En outre, le drainage doit être parfait pour éviter l’éboulement.
• Le béton préfabriqué consiste à placer des panneaux bétonnés en forme de L sur un lit de mortier ou de sable. L’inconvénient de cette technique est de nécessiter une grue ou un engin de chantier pour les positionner. Son avantage est d’être rapide à la mise en place, sans avoir besoin de maçonner. Peu onéreux, un mur de soutènement en béton préfabriqué coûte en moyenne 275 €/m².
• Le béton banché ou béton armé permet de construire les murs de soutènement les plus solides et les plus stables. Il est aussi plus cher (environ 300 €/m²), mais est indispensable si le volume de terre est important ou en forte pente et pour les ouvrages de grandes dimensions. On utilise aussi le béton banché si les écoulements d’eau sont importants. Le principe consiste à coffrer l’épaisseur du mur avec des armatures métalliques que l’ont rempli avec du béton livré en toupie. L’inconvénient principal est le temps de construction et de séchage, ainsi que le coût.

Le mur de soutènement en parpaings

Technique peu onéreuse (environ 250 €/m²), le mur de soutènement en parpaings s’utilise plutôt pour des ouvrages modestes comme une clôture, des terrasses ou des jardins en pentes. La solidité est en effet moins importante que le béton banché, même si l’on peut aller jusqu’à des hauteurs de 3,60 m avec des renforts verticaux.

Concrètement, le maçon utilise des parpaings à bancher qui sont ouverts afin de remplir les alvéoles de béton. L’ensemble est renforcé avec des armatures métalliques horizontales et verticales. L’avantage de cette technique, outre le coût, est d’être assez rapide à mettre en place et relativement solide. En revanche, il faut de bonnes fondations et se limiter à des dimensions raisonnables.

Le mur de soutènement en pierres ou enrochement

Ce type de mur est plutôt mis en place par un terrassier, car il nécessite des engins de terrassement pour empiler les blocs de pierre afin de former une retenue. Cette technique est indiquée pour les terrains de grande surface et lorsque le volume de terre à retenir est important. L’enrochement peut être facilement végétalisé avec des plantes de rocaille.

En revanche, le mur de soutènement en pierres est assez onéreux (275 €/m² en moyenne) et ne peut s’envisager dans un jardin exigu. Le drainage doit également être parfaitement effectué afin d’éviter que l’eau ne fasse bouger les rochers.

Le mur de soutènement en gabions

Souvent utilisé pour ses qualités esthétiques, le gabion est aussi un excellent moyen de construire un mur de soutènement, par exemple pour des clôtures. Le principe est d’utiliser une cage en fil métallique remplie de pierres ou de galets de calibre plus ou moins important.

L’inconvénient majeur du mur de soutènement en gabions est son prix, autour de 350 €/m² en moyenne. Mais il offre plusieurs avantages :

• facilité et rapidité de mise en œuvre, car il n’y a pas de maçonnerie ni de temps de séchage
• rendu très naturel tout en étant durable et solide
• endroit favorable au développement d’espèces animales et végétales améliorant la biodiversité
• drainage naturel, ne nécessitant pas de travaux complémentaires d’évacuation des eaux.

Exemples de devis pour la création d’un mur de soutènement

Pour vous donner une idée du coût réel d’un mur de soutènement, voici trois exemples de devis utilisant différentes techniques :

• M. G. veut réaliser un mur de soutènement de 4m de long et 1 m de haut sur sa parcelle afin de créer une terrasse sur dalle béton en surplomb. Il choisit la technique de l’enrochement et le devis s’élève à 1525 € tout compris.
• La famille H. construit une maison avec sous-sol. L’allée d’accès à ce dernier nécessite un mur de soutènement de 10m de long sur 3m de haut. Le maçon leur conseille le béton armé et propose un devis de 8350 € tout compris.
• Mme V. souhaite construire une clôture en gabions qui servira également de mur de soutènement autour de sa piscine. L’ouvrage fait 10m de long sur 2m de haut, avec des gabions de 40 cm de profondeur en galets blancs. L’ensemble lui coûtera 4265 € pour la fourniture. 

Questions fréquentes

Quelle profondeur de fondation pour un mur de soutènement ?

Avant de se lancer dans la construction du mur de soutènement, il faut obligatoirement effectuer une étude de sol. En effet, la technique choisie va dépendre de la nature du sol (sable, terre argileuse, tourbe…). Le bureau d’études va également tenir compte de l’évacuation des eaux (drainage).

Cet ouvrage nécessite également des fondations suffisamment robustes. Elles doivent aussi être assez profondes pour ne pas craindre le gel et c’est pourquoi la profondeur dépend de la région dans laquelle on construit. Dans les régions tempérées et en littoral, 50 cm suffiront, mais il faudra aller jusqu’à 1 m en région montagneuse.

Quelle autorisation pour un mur de soutènement ?

La construction d’un mur de soutènement modifie l’aspect extérieur de votre maison et il est donc obligatoire d’en informer la mairie. Renseignez-vous auprès du service de l’urbanisme avant d’entreprendre vos travaux.

De manière générale :

• un mur de soutènement d’une hauteur inférieure à 2 m nécessite simplement une déclaration préalable de travaux
• un mur de soutènement d’une hauteur supérieure à 2 m ou situé à 5 m de la limite de propriété nécessite un permis de construire.

Dans les deux cas, vous aurez un délai d’instruction d’un à deux mois et vous devrez attendre l’accord de la mairie avant d’entreprendre les travaux.

Attention, un mur de soutènement est considéré comme tel s’il a une réelle vocation de soutien ou de retenue de terre. Un muret soutenant un grillage de clôture n’est pas un mur de soutènement.

Quel est le soutènement le moins cher ?

La technique la moins chère pour un mur de soutènement est l’utilisation de buses de béton. Cependant, cette méthode ne peut pas s’appliquer à tous les projets, car la pente créée n’est pas verticale et souvent en escalier. De plus, l’ouvrage n’est pas autostable.

Il est donc nécessaire de choisir votre technique en fonction de vos besoins et pas seulement en termes de budget.

Quel mur pour retenir la terre ?

Le mur de soutènement est une façon de retenir la terre dans son jardin, mais il existe d’autres moyens. Les palissades en béton brut, en pierre naturelle (ardoise par exemple) ou en bois (rondins ou poutres verticales) permettent de créer de grandes longueurs sur des faibles hauteurs. C’est parfait par exemple pour des massifs de fleurs en hauteur, un entourage d’escalier ou pour entourer des parterres.

Vous pouvez aussi recourir à des éléments bétonnés vides (modules végétalisés) qu’on empile en décalé. Remplis de terre, ils peuvent accueillir des végétaux (attention à choisir des espèces de rocaille ou demandant peu d’eau, car la circulation de l’eau n’est pas optimale).