Quel type de parquet choisir (contrecollé, massif ou stratifié) ?
En matière de revêtement de sol en bois, vous avez le choix entre 3 types de parquet :
- Le parquet massif
- Le parquet contrecollé
- Le revêtement stratifié
Mais alors, en dehors du prix de pose du parquet, quelles sont les différences entre chaque type de parquet ?
On parle de parquet « flottant » pour faire référence à la méthode de pose qui consiste à emboîter les lames entre elles sans les fixer au sol. Le revêtement stratifié est en général assimilé à un parquet flottant (car c’est la technique de pose la plus fréquente pour ce type de sol en bois). Pour autant, la pose flottante ne concerne pas uniquement le stratifié; de nombreux parquets contrecollés peuvent également prétendre à ce type de pose.
Le parquet massif
Il s’agit du parquet le plus traditionnel et le plus naturel. Composé d’une pièce unique en bois de la même essence, il est particulièrement robuste et il résiste au temps (les essences les plus dures peuvent habiller un sol pendant plus de 100 ans).
Côté esthétique, c’est essentiellement l’aspect naturel et unique du bois qui apporte tout son cachet. En effet, chaque essence à ses propres caractéristiques et chaque lame d’un parquet massif présente des caractéristiques uniques (noeuds, veines, nuances…).
Par ailleurs, une fois posé, le parquet massif peut durer plusieurs décennies, voire siècles, sans nécessité d’être changé. Il est généralement recouvert d’une couche de vernis ou de cire, destinée à protéger le bois.
Seule une rénovation du parquet peut être parfois utile lorsque cette couche s’amenuise avec le temps. Nous reviendrons sur ce sujet un peu plus loin dans notre article dans une partie dédiée à l’entretien.
Le parquet massif se révèle être le plus apprécié et le plus recherché par les amoureux du bois. Son prix est en revanche aussi le plus élevé puisqu’il faut compter entre 35 et 150 € / m².
Le parquet contrecollé
Contrairement au bois massif, le parquet contrecollé est réalisé à partir de plusieurs épaisseurs collées les unes aux autres pour former une lame. Les couches qui constituent le parquet contrecollé sont :
- Un panneau de médium (fibre de bois)
- Une couche centrale appelée âme. Elle se compose d’essence de bois très tendre (résineux par exemple)
- Une couche de parement en bois noble d’une épaisseur de 3 mm au minimum
Comme vous l’avez compris, seule la couche supérieure de ce type de parquet comporte du bois noble. C’est ce qui le différencie du parquet massif. Sa résistance reste néanmoins très importante, notamment pour les lames de grosse épaisseur (les meilleurs parquets peuvent durer entre 50 et 70 ans).
Côté prix, le budget d’un parquet contrecollé varie entre 25 et 120 € / m² hors pose.
Le parquet stratifié
Cette appellation est en réalité une erreur, car, pour qu’un revêtement en bois puisse être qualifié de parquet, il faut que la couche de bois noble qui le compose soit au moins égale à 2,5 mm.
Or, le revêtement stratifié n’est pas du tout constitué de bois noble. Il s’agit en fait d’un panneau de fibres de bois de moyenne ou haute densité recouvert d’un décor imitation bois. À partir des modèles de milieu de gamme, une très fine couche d’usure est présente pour optimiser la résistance aux rayures. Sa durée de vie tourne plutôt autour de 20 à 25 ans.
Par ailleurs, la différence avec les vrais parquets se situe également au niveau du mode de pose. Alors que le parquet massif ou contrecollé peut être collé, le stratifié n’est généralement posé qu’en mode flottant. Alors, peut-on poser du parquet sur de la moquette ? Oui. Son épaisseur est également plus faible, ce qui contribue à réduire sa résistance et sa durée de vie.
Ce type de revêtement est en général choisi pour son prix abordable et sa facilité de pose. Pour un sol stratifié, vous pouvez estimer le budget hors pose entre 10 et 55 € / m².
À découvrir dans ce guide :
Styles et finitions d’un parquet
Quel rendu voulez-vous donner à votre pièce parquetée ? Comment souhaitez-vous disposer les lames de parquet ? Il existe différents styles qui ont chacun leurs propres caractéristiques.
Voici une liste des principaux styles de pose de parquet que vous pouvez envisager :
Style de pose | Description |
En points de Hongrie | Apprécié pour son élégance, ce style se caractérise par des lames courtes et étroites assemblées en chevrons |
À bâtons rompus | Les lames suivent le style chevron tout en alternant le sens de pose. Cela crée un effet « zigzag » |
Versailles | Ce style doit son nom au célèbre château dans lequel le parquet était traditionnellement constitué de grands panneaux carrés à motifs séparés par des traverses |
En échelle | Des lames courtes sont disposées à l’horizontale, et chaque rangée est séparée par une grande lame horizontale |
À l’anglaise | Également nommé à joints perdus, ce style est l’un des plus répandus. Il consiste à placer des lames de tailles identiques en quinconce |
À la française | Ce type de pose alterne une rangée de lames de grande largeur avec une rangée de lames étroites |
Choisir un type de parquet : les critères de choix
La sélection d’un parquet dépend de plusieurs éléments. Pour bien choisir son parquet, il convient de se poser les bonnes questions en rapport avec la destination, le choix des couleurs et le style souhaité.
Nous avons lister les divers critères à prendre en compte dans la sélection de votre sol en bois.
La pièce de destination
Le choix de la gamme et du modèle de parquet dépend essentiellement de la fréquence de passage dans la pièce. Il s’agit certainement du critère numéro un, car c’est la pièce de destination qui va essentiellement déterminer la qualité du revêtement de sol.
Par exemple, le parquet d’un salon n’aura pas la même utilisation que le parquet d’une chambre d’amis. La fréquence de passage n’est pas la même et l’exigence en matière de résistance sera donc également différente.
Voici quelques spécificités techniques à privilégier en fonction des caractéristiques de la pièce de destination :
- Pièces à fort passage (séjour, cuisine, chambre d’enfants, couloir…) : qui dit passage fréquent dit usure rapide du revêtement. Il convient donc de privilégier des essences réputées pour leur robustesse telles que le chêne ou le châtaignier
- Pièces humides (salle de bain, cuisine…) : l’humidité est l’ennemi numéro 1 du bois. Pour une salle de bain, le choix du parquet doit s’orienter de préférence vers du bois exotique : bambou, teck, iroko… Ces essences sont naturellement imputrescibles, ce qui limite le risque de déformation.
- Pièces à faible passage : une chambre d’amis ou un bureau n’est pas forcément régulièrement utilisé. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de choisir un sol très dur. Un revêtement stratifié peut tout à fait suffire à habiller le sol tout en lui apportant le charme de l’effet bois.
Plus une pièce est fréquentée, plus le parquet doit être résistant pour durer. Afin d’identifier le type de parquet à privilégier en fonction de la fréquence de passage de la pièce, 3 classifications peuvent vous orienter :
21 : pièces peu empruntées
22 : pièces à passage moyen à élevé
23 : pièces à fort passage
La teinte du parquet
En fonction de la luminosité de la pièce et de vois goûts, plusieurs nuances de parquet peuvent être envisagées. Le bois offre en effet naturellement plusieurs teintes, des plus claires au plus foncées.
Bien souvent, la couleur du sol est choisie en fonction de la teinte des murs. Si ces derniers sont foncés, on privilégie plus facilement une nuance très claire au sol qui apportera de la lumière. Si en revanche, les murs sont plutôt neutres avec des couleurs proches du blanc, choisir un parquet foncé permettra d’apporter un beau contraste et apportera de la chaleur à la pièce.
La largeur et le style
Il s’agit ici principalement d’une question de goût. Des petites lames disposées en quinconce ou en mode chevrons apportent beaucoup de charme et de cachet au parquet. Quant aux lames de grande largeur, elles présentent l’avantage d’agrandir les pièces un peu trop étroites.
Le support
L’avantage du parquet, c’est que vous pouvez le poser sur n’importe quel revêtement sous réserve d’une parfaite planéité. En revanche, si vous décidez de poser votre nouveau parquet sur un ancien carrelage ou un autre sol, il faudra veiller à ce que l’épaisseur des lames ne soit pas trop importante pour éviter une surélévation trop importante du sol (il est aussi possible de découvrir comment associer parquet et carrelage, c’est très tendance).
Par ailleurs, selon le mode de pose de parquet choisi (collée, clouée ou flottante), une préparation minutieuse du support sera nécessaire pour garantir la stabilité et la durabilité du parquet.
Le prix du parquet au m2
C’est évidemment un critère important. Nous vous conseillons d’ailleurs de construire votre projet autour de votre budget.
Ce dernier doit comprendre tous les éléments de prix du projet, à savoir la fourniture des lames ou des dalles de parquet, mais également tous les accessoires annexes (plinthes, barre de seuil, kit de jointement, colle, maillet, croisillons…).
Qui plus est, si vous prévoyez de confier le chantier à un artisan poseur, n’oubliez pas d’inclure à votre budget le prix de pose du parquet.
L’épaisseur
L’épaisseur du parquet constitue une caractéristique technique importante à prendre en compte.
Avant tout, plus un parquet est épais, plus il est robuste et plus la couche d’usure sera importante, ce qui limitera les risques de rayures irrécupérables. L’épaisseur d’un parquet massif varie entre 15 et 23 mm. Pour un parquet contrecollé, l’épaisseur oscille généralement entre 10 et 20 mm. Quant à un revêtement stratifié, elle est souvent inférieure à 10 mm.
C’est quoi la couche d’usure d’un parquet ?
Il s’agit de la couche située en surface et qui est en contact avec les éléments extérieurs (chaussures, meubles…). Elle a pour but de protéger les couches inférieures.
Dans le cas d’un parquet massif ou d’un contrecollé, elle est suffisamment épaisse pour permettre une rénovation du parquet en procédant à un ponçage et à une vitrification. Plus la couche d’usure est épaisse, plus la durée de vie du parquet pourra être allongée.
Le prix de rénovation d’un parquet est compris entre 5€ et 300€ du m2.Par ailleurs, l’épaisseur du parquet va également être déterminante pour la largeur de la lame. En effet, plus une lame est large, plus son épaisseur doit être importante pour assurer sa solidité.
Enfin, le choix de l’épaisseur d’un parquet flottant dépend du support sur lequel il va être posé. Si vous souhaitez recouvrir un ancien revêtement comme un carrelage, nous vous conseillons de choisir une épaisseur maximum de 15 mm.
Les marques et normes
Quelle marque de parquet choisir ?
Si vous vous rendez dans un magasin spécialisé ou dans une surface de bricolage, vous apercevrez rapidement que de nombreux fabricants se partagent les parts du marché.
Afin de vous aider dans votre sélection, nous avons décidé de vous lister quelques marques parmi les plus reconnues :
Nom de la marque | Gamme de produits |
Artens | Stratifiés, massifs et contrecollés |
Colours | Stratifiés, massifs et contrecollés |
Lapeyre | Stratifiés, massifs et contrecollés |
Saint-Maclou | Stratifiés, massifs et contrecollés |
Tarkett | Contrecollés et massifs |
Quick Step | Stratifiés et massifs |
Panaget | Contrecollés et massifs |
Parquets de France | Contrecollés et massifs |
Les normes
Tout parquet commercialisé en France est tenu de respecter les normes imposées en Europe. Pour vous assurer que le revêtement que vous avez choisi respecte bien la réglementation, nous vous recommandons de vérifier que le marquage CE est bien présent sur l’emballage. Ce marquage informe notamment sur la résistance mécanique du produit, la sécurité en cas d’incendie et la sécurité relative à l’usage.
Outre ces éléments obligatoires, le fabricant est également tenu d’apposer sur l’emballage une étiquette sanitaire. Celle-ci permet de classer le matériau de décoration selon son niveau d’émission en composés organiques volatils (gaz et vapeurs contenant du carbone). La classification s’exprime en lettre. Les parquets les plus faibles en émission de COV sont classés A+, alors que les produits les plus polluants sont classés C.
Conseils d’entretien du parquet
Dans la plupart des cas, les parquets massifs et contrecollés sont recouverts d’une cire, d’un vernis ou d’une huile. Cette couche de finition a pour principal objectif de protéger le revêtement des tâches, des rayures et ainsi optimiser sa durée de vie.
Nous vous proposons ici de lister les différentes finitions possibles en y associant nos conseils d’entretien :
- Le parquet ciré : elle rehausse le cachet et l’authenticité du bois. Au fil du temps, elle permet au parquet de se patiner naturellement. C’est aussi la finition la plus économique. En revanche, le parquet ciré est celui qui demande le plus d’entretien. Un lustrage régulier est recommandé pour lui permettre de conserver son esthétique durablement.
- Le parquet vitrifié : il apporte un effet brillant au bois, ce qui peut avoir tendance à supprimer son côté naturel. Toutefois, cette finition permet de limiter l’entretien et optimise la solidité du sol. Un dépoussiérage régulier suffit à l’entretenir. Le prix pour vitrifier un parquet est compris entre 20€ et 40€ du m2.
- Le parquet huilé : il conserve son charme et son côté brut tout en protégeant le bois des rayures. Par contre, il faut savoir que l’huile pénètre au coeur des fibres de bois. Une fois l’huile appliquée, il est donc impossible de changer d’avis. Pour l’entretien, un aspirateur ou un balai suffit. En cas de tâche, il faut de préférence utiliser un savon adapté aux parquets huilés.